Témoignage de Fanny, centralienne travaillant dans l’aérospatiale
2007-2010 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2010-2012 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2012-2014 | École Centrale de Lyon |
2014-2016 | Double diplôme Biomécanique RWTH Aachen University (Allemagne) |
J’ai choisi d’intégrer la prépa de Jules Renard après un bac S option Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) pour 4 raisons :
- sa proximité (mes parents ont assuré le soutien logistique et moral indispensable pendant ces deux années) ;
- sa taille (une structure à taille humaine, qui favorise l’émulation intellectuelle plutôt que la concurrence entre les élèves) ;
- la possibilité de continuer à étudier mes deux langues étrangères (anglais et allemand) dans de bonnes conditions ;
- la quasi assurance d’intégrer l’école d’ingénieur de mes rêves au bout de 2 ou 3 ans (moyennant beaucoup de travail bien sûr).
Le fait de ne pas avoir étudié les Sciences Industrielles (SI) avant la prépa n’a pas été une difficulté : des cours de SI supplémentaires sont dispensés aux élèves dans ce cas, qui rattrapent vite leur « retard ». Je dirais même que ce petit « challenge », cette mise en difficulté, cette confrontation à l’inconnu (toujours maîtrisée bien sûr) est le propre d’un ingénieur curieux. Cet état d’esprit a marqué mes études et me poursuit aujourd’hui dans ma vie professionnelle.
J’ai intégré, comme je le souhaitais, une école d’ingénieur généraliste : l’École Centrale de Lyon. J’y suis restée deux années afin de poursuivre un cursus dit « généraliste » : les élèves sont amenés à étudier de nombreuses matières différentes (scientifiques bien sûr mais également les sciences humaines et sociales, le management, les langues…), sont encouragés à s’investir associativement et à travailler en groupe autour de projets scolaires ou non. J’ai remplacé ma troisième année en école d’ingénieur par deux années en double diplôme en Allemagne, afin de me spécialiser en biomécanique.
Armée de mon double diplôme, j’ai choisi de revenir en France, et de m’installer à Toulouse pour y trouver mon premier emploi. J’ai longtemps cru pouvoir trouver un poste d’ingénieur dans mon domaine de spécialisation, la biomécanique. Celui-ci étant peu développé en France, j’ai postulé chez une grande société de prestation (Altran), qui m’a offert ma première mission chez Liebherr Aerospace Toulouse, en tant qu’ingénieure système. Liebherr conçoit et fabrique à Toulouse des système de conditionnement d’air, de pressurisation cabine et de dégivrage des ailes pour les grands constructeurs aéronautiques (Airbus, Boeing, Dassault, Bomardier, Comac, …). Je tenais le rôle transverse d’interface technique entre le client et le reste des équipes conceptrices chez Liebherr. Mon travail consistait à comprendre les besoins du clients, à les traduire en spécifications techniques, à concevoir l’architecture globale du système, et à piloter les équipes (calculs de performances, dessinateurs mécaniques, techniciens des bancs d’essais) afin de fournir un produit final qui réponde aux exigences du client. Ce travail m’a amené à beaucoup voyager (l’anglais est indispensable, l’allemand un atout indéniable) et à avoir un regard transverse sur toute l’activité de conception. J’ai finalement été embauchée chez Liebherr pour travailler, toujours en tant qu’ingénieure système, sur deux projets de recherches, l’un sur l’avion plus électrique, l’un sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la maintenance des systèmes Liebherr installés sur avion.
L’intelligence artificielle (IA) et le traitement massif de données (big data) m’ont beaucoup plu sur ce dernier projet. Liebherr ne me permettant pas de m’épanouir pleinement dans ce domaine, j’ai choisi de démissionner pour rejoindre Airbus Defence and Space, toujours à Toulouse, et toujours en tant qu’ingénieure système, sur des projets de conception des centres de contrôles spatiaux. Ceux-ci font intervenir le traitement massif des données satellites, surtout à l’heure où l’on parle de « constellations » de plusieurs dizaines, voire centaines de satellites. Je travaille à la conception des centres de contrôle au sol interagissant avec les satellites et sondes spatiales qui observent notre planète, ou voyagent dans notre système solaire. Nous ne sommes pas vraiment touchés par la crise côté spatial, il y a du boulot ! Mon profil devient de plus en plus IT car je prends la casquette d'architecte logiciel pour la conception de ces centres. On m'a donné il y a peu la responsabilité d'une petite équipe de développement : je prends également petit à petit la caquette de manager...
Ce dernier rebond dans ma jeune carrière montre ce qui me plaît le plus dans mon métier d’ingénieure : il y a tant de défis à relever (qu’ils soient techniques ou humains) et de choses à apprendre qu’il est impossible de s’ennuyer ! Le seul conseil que je puisse donner aux lycéens et taupins est le suivant : croyez en vous. Intégrer la prépa de Jules a été pour moi un excellent moyen de relever ce premier défi.
Témoignage de Vincent, ingénieur projets à Toulouse
2011-2014 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2014-2016 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2016-2019 | SIGMA Clermont (École de Mécanique Avancée) |
Élève au lycée Jules Renard de Nevers, j’ai postulé à la prépa Jules Renard car elle correspondait en tout points à ce que je recherchais pour mes études post-bac : une formation de haut niveau en sciences, des classes à effectif « léger » et une proximité non négligeable durant ces deux ans avec le domicile de mes parents. Je ne savais pas à quoi m’attendre et me voila dans l’univers des classes préparatoires.
Issu d’un bac S-SVT, j’ai découvert les Sciences de l’Ingénieur en arrivant en prépa : les efforts déployés par les professeurs pour nous faire rattraper le niveau en SI étaient très appréciables et ce n’a pas été un inconvénient pour moi de n’avoir jamais fait de SI avant la prépa. Je me suis même orienté par la suite vers une école de mécanique avancée. Aujourd’hui j’ai d’excellents souvenirs de ma classe prépa (si l’on enlève les nombreuses heures de travail que j’ai passé en 2 ans) et j’en retiens la disponibilité des professeurs, l’ambiance avec les autres élèves qui permet de se surpasser et de ne jamais lâcher. L’avantage de cette classe prépa est vraiment sa proximité et sa taille qui en fait une prépa « familiale » .
Après les concours, direction SIGMA Clermont (ex IFMA) à Clermont-Ferrand. L’école est orienté sur la mécanique avancée avec l’un des plus grand centre de transfert de technologie de France où l’on pratique avec de nombreuses machines outils. Les cours sont très intéressants et permettent à chaque étudiant de modeler son parcours comme il le souhaite. L’accent est également mis sur l’international : j’ai effectué mon stage de 2e année à Londres au sein d’un bureau d’études en énergie du bâtiment et cela m’a permis de progressé en anglais et de découvrir une autre culture. Les nombreuses associations permettent également d’assouvir sa passion ou de s’en découvrir une nouvelle. En école les méthodes de travail mises en places durant la prépa m’ont été bénéfiques et je suis fier d’être passé par la même si cela n’a pas été facile.
Lors de mon stage de fin d’études, je me découvre un goût pour la gestion de projet mécanique dans une boite qui imagine des solutions pour les entreprises de l’aéronautique et du spatial mais également de l’industrie : Latesys, basée à Toulouse (31). Gérer un projet allant de l’études à l’intégration en passant par la fabrication d’un ilot robotisé pour une industrie me plait et je veut continuer dans ce domaine. Mon diplôme en poche je recherche donc une mission dans le domaine de la gestion de projet mécanique. Aujourd’hui par l’intermédiaire d’un boite de prestation de service, je décroche une mission chez Latesys en lien avec le spatial cette fois : un ensemble d’outillages qui serviront au décollage de la fusée Ariane 6. Aujourd’hui j’ai des responsabilités humaines, financières et cela ne me fait pas peur. Je travaille également pour des pointures dans les domaines de l’aéronautique et du spatial (Airbus, Ariane, CNES, …) et j’en suis fier.
Aujourd’hui si je pouvais donner un conseil à un élève qui hésite à se lancer dans la prépa Jules Renard ce serait celui-ci : être motivé par une charge de travail importante, toujours regarder devant et ne jamais baisser les bras, les 2 années de prépa lui serviront de tremplin pour sa vie future et lui ouvriront les portes de belles opportunités.
Témoignage de Mathilde, ingénieure Arts et métiers
2006-2009 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2009-2011 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2011-2014 | Arts et métiers (Cluny) |
2014-2015 | Master Thesis à DLR (Allemagne) |
2015-2016 | Programme Vulcanus au Japon |
J’ai fait la prépa Jules Renard de Septembre 2009 à Juin 2011. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance, la disponibilité des professeurs et le contenu des cours. Avec le recul, les cours de prépa étaient, de loin, les plus denses. C’est un peu décevant après la prépa, de ne jamais plus avoir des cours aussi denses, où l’on apprend autant en si peu de temps !
J’ai vraiment apprécié mes deux années de prépa et beaucoup appris. Je trouve que l’intérêt d’une prépa PTSI-PT comparé aux autres prépa scientifiques, est d’avoir les cours de sciences de l’ingénieur qui permettent d’avoir une application concrète des connaissances que l’on intègre en classe de maths et physique. C’est de loin la matière qui sert le plus en école d’ingénieur. De plus, j’ai pu réaliser l’avantage de la prépa PT dans l’intégration des grandes écoles. Cette filière avec peu d’élèves offre un gros avantage aux candidats. Je n’aurais sans doute pas pu décrocher l’ENS ou Centrale via une autre filière.
Après le concours, j’ai eu beaucoup de mal à me décider entre 3 écoles qui m’intéressaient (ENS Cachan, Centrale Nantes et Arts et métiers). J’ai finalement décidé de partir aux Arts et métiers de Cluny. La formation y étant supposée moins théorique et plus tournée vers l’industrie et de ce fait, plus adéquate pour la formation d’ingénieur. Cependant, la volonté des Arts et métiers étant de former des ingénieurs généralistes et des cadres, il y a beaucoup de cours tournés vers le management. Différents projets de groupes, des exercices pratiques, des cours théoriques… La formation dispensée est relativement complète. En 3e année, il est possible de partir dans un autre centre des Arts et Métiers proposant la spécialité de notre choix. L’école des Arts et métiers propose également une grande variété de parcours incluant échanges académiques en France et à l’étranger et met l’accent sur les stages en entreprise. J’ai fait mes deux premières années à Cluny et vraiment apprécié l’ambiance et la vie extra-scolaire qui est beaucoup plus formatrice qu’elle ne le laisse croire !
J’ai choisi de partir faire un double-diplôme en Suède au Royal Institute of Technology (KTH, Stockholm) à la place de ma 3e année. J’y ai suivi pendant un an les cours du Master Aerospace qui m’intéressaient et y ai appris le suédois et l’anglais. Ce fut pour moi une expérience très enrichissante autant pour mon développement personnel, social et professionnel.
J’ai ensuite choisi de faire ma Master Thesis en Allemagne au Centre de recherches aérospatiales allemand (DLR) afin de compléter ma formation. J’y ai passé 6 mois afin de créer un modèle de la génération d’énergie solaire des drones de haute altitude et de grande autonomie. Après cela, j’ai réalisé un stage de 5 mois chez Volkswagen, toujours en Allemagne, dans le secteur de recherche et développement des châssis (structures légères, moulage, CFD).
Cette année, je la passe au Japon. Je participe au programme Vulcanus In Japan qui me permet d’approfondir mes connaissances en japonais et de réaliser un stage pour une entreprise japonaise. Je travaille donc pour les Laboratoires de recherches d’Hitachi, dans le domaine de la mécanique, roulements/engrenages et tribologie.
Ce que je veux expliquer avec tout cela, c’est que le choix de l’école, même s’il est important, doit être considéré plus comme un passage/un tremplin pour l’avenir plutôt qu’une finalité. Tout reste possible et rien n’est déterminé par avance. Si l’on m’avait dit que je passerais 3 ans à l’étranger ou travaillerais pour des entreprises aussi célèbres lorsque j’ai choisi la prépa de Nevers, je ne l’aurais jamais cru…
Parcours de Zacharie, ingénieur informatique Data Science
2012-2015 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2015-2017 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2017-2020 | ENSG Géomatique (Marne la Vallée) |
Suite aux concours j'ai intégré l'ENSG (Ecole Nationale des Sciences Géographiques) dans laquelle j'ai pu suivre une formation de géomatique (informatique liée à la donnée géographique). J'ai eu l'occasion de partir au Chili pendant quelques mois dans le cadre du stage à l'étranger.
En dernière année d'école je me suis spécialisé en télédétection avec le master 2 MPT (Méthodes Physiques en Télédétection). J'ai fait mon stage de fin d'études à l'INRAE Bordeaux sur l'étude de paramètres climatiques à partir de données satellitaires.
Après mon travail de fin d'études, j'ai débuté ma carrière professionnelle à l'Observatoire de la Côte d'Azur à Nice avec un CDD d'ingénieur d'études, financé par Thales Alenia Space. Ma mission portait principalement sur le traitement de données satellitaires de luminance durant la nuit dans les zones côtières, et ce dans le but de calibrer un nouveau capteur.
Finalement j'ai décroché un CDI chez Capgemini à Toulouse depuis avril 2021 en tant que Software Engineer. C'est une ESN (Entreprise de Services du Numérique) spécialisée dans le numérique qui permet d'acquérir des compétences rapidement. J'ai travaillé sur plusieurs projets (developpement web, data science, IA, traitement d'images) dont notamment la chaîne image des satellites d'observation de la Terre chez le client Airbus Defence and Space. Mon projet actuel est pour Airbus Aircraft, il s'agit du développement de la plateforme Skywise, plateforme de maintenance prédictive des avions A320 et A350 (développement web, data science).