
Témoignage de Benjamin, polytechnicien travaillant chez Areva
1999-2002 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2002-2004 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2004-2008 | École Polytechnique puis ENSTA |
(École Nationale Supérieure de Techniques Avancées) |
Passionné de technique et d’industrie, c’est tout naturellement que j’ai intégré la prépa de Jules Renard en 2002, attiré par la proximité avec mon cadre de vie, l’environnement convivial, et l’enseignement dispensé. J’ai vraiment été motivé par les matières abordées, notamment en sciences de l’ingénieur, qui sont appliquées, et donnent une dimension très opérationnelle, qui me sert encore tous les jours.

Tout cela m’a permis d’intégrer l’École Polytechnique en 2004, où mon parcours technique tranchait vraiment avec la majorité des autres élèves, ce qui a été au final très enrichissant. Les opportunités qu’ouvre une telle école sont nombreuses, mais j’ai réellement suivi mes aspirations en choisissant des filières plus techniques, avec notamment une année d’application à l’ENSTA.
Muni de ce bagage, je suis rentré en 2009 chez Areva (devenu Orano), à l’usine de retraitement de la Hague, en tant qu’« ingénieur progrès ». Un poste très technique, dans une usine à la pointe… Je suis actuellement responsable de production d’un atelier de cette usine. Bien qu’ayant un rôle de manager, je suis chaque jour amené à prendre des décisions sur des points opérationnels. Et encore à l’heure actuelle, les fondamentaux que j’ai acquis en prépa me servent !

Témoignage de Frédérick, ingénieur au CEA
1996-1999 | Lycée Alain Colas, Nevers |
1999-2001 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2001-2004 | École d’ingénieurs ENSICAEN |
(École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Caen) | |
2004-2007 | Thèse au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) |
J’ai choisi d’intégrer la classe préparatoire PTSI de Jules Renard parce qu’elle était proche de chez moi et qu’elle est à échelle humaine. De plus, l’avantage de la prépa option PTSI est de ne pas favoriser une matière en particulier tout en garantissant l’accès aux mêmes écoles d’ingénieurs que celles proposées dans les autres filières.
De manière générale, faire une prépa, c’est consacrer deux ans à ses études. L’objectif est bien entendu d’intégrer au final une école d’ingénieurs mais dans tous les cas, ces deux années permettent d’acquérir des méthodes de travail et une capacité de travail qui vous seront très utiles pour la suite de vos études. Bien sûr, en prépa, cours, devoirs, interrogations orales s’enchaînent, suivant un rythme soutenu mais pas intenable avec une bonne organisation et une bonne dose de sérieux.
Concernant le niveau requis en prépa, il y a un fossé significatif entre les exigences du lycée et celles d’une prépa. Par ailleurs, ne vous focalisez pas trop sur vos résultats au lycée, ils ne préjugent pas forcément de votre réussite par la suite.
Concernant l’encadrement à Jules Renard, l’avantage d’étudier dans une prépa de petite taille tient à la proximité que l’on peut entretenir avec ses profs. Il est très facile de poser une question durant un cours (et/ou à la fin d’un cours) et les profs sont de manière générale très disponibles pour vous aider et pour vous encourager. Globalement, l’ambiance est donc très bonne, l’encadrement d’un haut niveau scientifique, et il y a de fortes chances d’intégrer une école d’ingénieurs au bout de deux ans de travail intensif.

Pour ma part j’ai intégré l’ENSICAEN. Initialement, j’étais parti pour être ingénieur en informatique. Après quelques cours de programmation assez cauchemardesques, je me suis rapidement tourné vers une autre filière, touchant au domaine du nucléaire... et j’y suis resté jusqu’à aujourd’hui. Un petit conseil en passant : commencez à regarder assez tôt durant la prépa les écoles d’ingénieurs susceptibles de vous intéresser lors des concours.
À la sortie de mon école d’ingénieurs, j’ai réalisé une thèse au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), situé sur le site de Saclay. Ce travail de thèse concernait le développement de méthodes permettant de caractériser les colis de déchets radioactifs et de déterminer leur contenu (masses d’uranium ou de plutonium contenues à l’intérieur de ces derniers).
Je suis maintenant ingénieur de recherche en mesure nucléaire au CEA. Globalement, le travail d’ingénieur dans mon domaine, et de manière assez générale, se décompose en deux parties : une partie gestion de projet et une partie plus technique, correspondant à la réalisation de la partie technique du projet. Au cours de sa carrière, on a souvent tendance à s’orienter vers l’une ou l’autre de ces voies (être plutôt manager ou plutôt expert technique). Au passage, je tiens à insister sur le rôle important du français dans le métier d’ingénieur. Que ce soit dans le cadre d’échanges de mails, dans le cadre de la rédaction de rapports/présentations, il est indispensable de savoir écrire correctement, sous peine de perdre un temps précieux. La maîtrise d’une langue étrangère (l’anglais généralement) est également la bienvenue.
En espérant que ces quelques lignes vous donnent envie de pousser la porte de la prépa à Jules Renard !

Parcours de Fabien, ingénieur mécanique dans le nucléaire
2001-2004 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2004-2006 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2006-2009 | ENSMM Besançon |

Nous travaillons quasiment exclusivement pour notre client Orano Recyclage La Hague (ex Areva), l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague. Mon travail consiste à répondre au besoins de ce client, de deux manières :
- Les études de faisabilité, avant projet sommaire puis détaillé. Nous étudions toutes sortes de machines spéciales qui vont de la simple perche télescopique à un ensemble de machines pour traiter le combustible usé. Bien sur, ces équipements doivent pouvoir fonctionner et maintenus sans la présence humaine directe, tout est téléopérable et télémaintenable. Ces études se déroulent sur quelques mois voire des dizaines d’années.
- La réalisation de projets. À partir des études détaillées précédentes, nous rédigeons des cahiers des charges, faisons des appels d’offres puis surveillons que le fournisseur retenu respecte le cahier des charges en termes de contraintes techniques et de sûreté. Nous testons ces équipements avant leur transfert sur site, puis nous les installons et enfin, nous testons l’ensemble dans la configuration finale avant la livraison au client.

Témoignage de Julien, ingénieur sûreté nucléaire
2012-2015 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2015-2017 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2017-2020 | IMT Mines Albi |
Lors de mon année de terminale, 2 choix s’offraient à moi : (1) me diriger vers une prépa MP dans une autre ville ; (2) continuer ma scolarité à Nevers en allant dans la prépa PT du Lycée Jules Renard.
Après discussion avec mes professeurs de terminale mais également avec les professeurs de la prépa de Jules lors de portes ouvertes, j’ai finalement décidé d’intégrer la prépa PTSI-PT du Lycée Jules Renard de Nevers. Ce choix a été guidé par 3 principales raisons : (1) la taille de la classe et l’accompagnement accordé par les professeurs pour chaque élève ; (2) le ratio nombre de place disponible dans le concours Banque PT / nombre de candidats PT ; (3) la possibilité de pouvoir loger dans l’internat du lycée.
Ayant obtenu un bac S-SVT, je m’inquiétais au début d’avoir des lacunes en science de l’ingénieur (matière importantes pour une prépa PTSI-PT). Cependant, ce retard c’est très rapidement rattrapé lors des premiers mois de la SUP.
Mes deux années de prépas se sont tout à fait bien déroulées et j’en garde un très bon souvenir.
Après les concours, j’ai intégré les mines d’Albi (IMT Mines Albi). C’est une école généraliste où l’on choisit une option lors de la dernière année. Mon choix d’option s’est tourné pour les matériaux et structures pour l’aéronautique et le spatial. En plus des cours, j’ai également réalisé 3 stages : (1) un stage ouvrier d’un mois chez Michelin ; (2) un stage de quatre mois en recherche pour des revêtements de surfaces en Allemagne chez Kautex Textron ; (3) un stage de six mois en bureau d’étude sur des carters de moteur d’avion chez Safran Aircraft Engines.
Cependant avec la crise sanitaire liée au covid-19, le marché de l’emploi dans le domaine de l’aéronautique s’est effondré en 2020. J’ai donc recherché de nouvelles alternatives.

Deux mois après la fin de mes études en novembre 2020, j’ai eu une l’opportunité de débuter un travail en tant qu’ingénieur dans une petite entreprise qui s’appelle Uranus (société de conseil) en sûreté nucléaire dans la région parisienne que j’ai saisi. Ce travail consiste en des études (principalement mécaniques pour ma part) concernant les transports de matières radioactives. Ce domaine d’activité est pointu et très règlementé ce qui rend les choses intéressantes. Je fais également parfois d’autres études comme par exemple sur les défauts gainages de combustibles des centrales françaises, etc.
À partir de 2022, je vais travailler toujours en tant qu’ingénieur en sûreté nucléaire pour Uranus mais dans les locaux du CEA de Valduc proche de Dijon.
Pour conclure, la prépa PTSI-PT de Jules est une véritable porte d’entrée pour toutes les carrières espérées. Toutes les écoles sont atteignables depuis cette prépa et je ne regrette absolument pas mon choix d’être venu ici.

Témoignage de Clément, ingénieur plannification des arrêts des centrales nucléaires
2010-2013 | Lycée Jules Renard, Nevers |
2013-2015 | Prépa PTSI-PT à Jules Renard |
2015-2019 | École Centrale de Nantes |
2017-2019 | Double diplôme Master of Engineering Management à Melbourne (Australie) |
J'ai intégré en 2015 l'École Centrale de Nantes. Au programme de ma première année : électronique, mécanique des fluides, maths, énergétique, mécanique des milieux continus, informatique, génie industriel, anglais, allemand, droit, finance, gestion de projet. En 2e année, j'ai suivi l'option Sciences de l'ingénieur pour l'habitat et l'environnement urbain. Au programme : énergétique des bâtiments, acoustique, domotique, éclairement, architecture urbaine, réseaux de transport, gestion des déchets, réseaux d'eau, projet sur un semestre, mécanique des fluides en ville. J'ai fait mon stage de 6 mois chez EDF.
Dans mon école, les parcours à l'étranger étaient beaucoup encouragés. Je crois qu'un étudiant sur 3 a fait un double diplôme, et tout le monde doit quoi qu'il arrive faire au moins 6 mois à l'étranger (sous forme de stage, échange d'un semestre, etc.). J'ai choisi de faire un double diplôme à l'université de Melbourne dans le cadre d'un Master of Engineering Management sur 2 semestres. Au programme : gestion de projet, finance d'entreprise, microéconomie, infrastructure durable, management, implementation de projet (gestion des ressources, planning, ...), projet d'un semestre.
Les frais de scolarité à l'université de Melbourne étaient assez élevés, et il n'y a pas de programme similaire à Erasmus pour cette destination donc il faut anticiper et bien y réfléchir. J'ai pu choisir les matières de mon master selon un système de points, avec un emploi du temps à la carte. Sans avoir un niveau d'anglais phénoménal en arrivant, je n'ai pas eu de problème pour comprendre les cours et rendre des devoirs corrects. La plupart des étudiants de mon Master étaient étrangers, souvent indiens et chinois.
J'ai beaucoup aimé ma vie d'expatrié en Australie. Il n'y a pas vraiment de barrière de la langue avec l'anglais qui n'est pas trop difficile à maîtriser (à condition de se faire à l'accent). J'ai beaucoup progressé et je parle maintenant couramment. J'ai visité un maximum d'endroits avant de rentrer en France, et ça en vaut vraiment le coup. Les paysages naturels sont époustouflants surtout sur la côte ouest et dans le centre, mais aussi en tasmanie et sur la côte Est (grande barrière de corail).

À mon retour en France, j'ai décroché depuis juin 2019 un CDI chez EDF dans la Division de Production Nucléaire, Pôle méthodes de maintenance et d'exploitation, à St Denis. Je suis chargé d'affaires sur le programme d'activités pluriannuelles. Afin de réduire la durée de ses arrêts de tranche, EDF DPN a mis en place une stratégie visant à lisser la charge d'activités sur 10 ans. Les services Pluriannuel sur sites sont en charge de réaliser ces analyses à l'aide de logiciels de programmation et de planification. Mes missions:
- Maîtrise d'ouvrage d'un logiciel utilisé par les sites: gestion des besoins métiers sur site, gestion des montées de version, tests de évolutions.
- Communication avec les métiers sur centrale nucléaire, et les développeurs.
- Organisation des processus de travail : définition des méthodes, de la réalisation des livrables pour le national, des besoins des utilisateurs sur site.